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L'arbitrage .. Une passion
5 décembre 2011

La Libre Sudafriquie

Il nous tenait informé lors de son périple au Vénézuela pour le Panam en salle. Ici, Gregory Uyttenhove nous raconte ses aventures Sud Africaines. En effet, Greg est parti rejoindre les Red Lions au Champion's Challenge où il officiera comme ... arbitre bien évidemment ! Après La Libre Vénézuela voici le premier numéro de La Libre Sudafriquie ...


 

La Libre Sudafriquie

Me voilà de retour, sifflet à la main, plume dans l’autre, prêt à vous compter mes aventures arbitrales du bout du monde. Ne faites pas semblant de vous réjouir, je ne suis pas là pour le voir et, surtout, je ne pense pas que j’aurais le temps tous les jours de mettre de nombreuses lignes intéressantes sur la toile.

Nonobstant cette remarque liminaire, mon récit commence à Zaventem, aux aurores, à la niche des beaux oiseaux de fers sensés m’emmener dans ces lointaines contrées. C’est dans cet état d’esprit un peu rêveur et mélomane, dû à un manque de caféine que je n’ai pas encore pu ingurgiter vu l’heure matinale, que je procède à l’embarquement pour Amsterdam, premier étape avant le long courrier. Las, le préposé à l’embarcation nous signale qu’Amsterdam est couvert d’un épais brouillard, appelé en anglais « jog » (mélange de « joint » et « fog »), qui l’empêche de s’envoler. Embêtant pour un avion. Le temps que le Falcon à hélice arrive finalement en terre brabançonne, fasse le plein, tourne, et me décolle, m’élève, me secoue, m’insonorise, m’atterrit et me conduit à l’aérogare de Schiphol, que l’autre Airbus pour la Sudafriquie avait déjà pris l’air. Damned, une fois.

A la sortie de l’avion, on me dirige, contrarié, vers l’ordinateur sensé me rediriger vers un autre appareil qui, lui, m’attendra comme il faut. Et voilà que PC décide de me mettre dans un avion partant de Paris à 23h30 pour J-Burg. Fort aise, mais il n’est que 10h15 du matin, m’insurge-je (vous pouvez ne prononcer qu’une fois le « je »). Hélas, on a beau avoir le choix de la langue, on n’a pas réellement l’impression de pouvoir dialoguer avec l’ordinateur de l’aérogare de Schiphol. J’avais pourtant choisi le flamand comme langue, pour l’amadouer, mais rien n’y fit. Il consentit qu’à m’imprimer quelques menus « bons pour », tel qu’un bon pour 5 minutes d’appel de la télécabine public, voir une réduction de 10 € à n’importe quel établissement « gastronomique » (je tiens aux guillemets) ou n’importe quel estaminet de l’aéroport. Merci les bataves, mais 10 €, c’est tout juste le prix du sucre qui accompagne la tasse de café dans le plus méprisable troquet !! Alors épargnez-moi ces bons de réductions que j’aurais même honte de donner à la quête le dimanche à l’église, et mettez-les… euh… autre part. Moi, je passe une longue journée qui me rappelle pourquoi j’avais trouvé le film « The terminal » ennuyeux à périr. C’est incroyable de tant s’ennuyer pendant une journée, tout en ayant dépensé autant d’argent qu’une journée à Euro Disney… Mais bref, je pars avec Air France vers Paris, Roissy ou Charles de Gaulle (je ne sais plus), pour enfin changer de gare. J’y passe par le Relax® pour refaire le plein de lecture, étant donné que les « San-Antonio » d’Amsterdam, rédigés en néerlandais, sont nettement moins lisibles que leur version originale. Je repasse par les contrôles, où je me réjouis à nouveau de ne pas avoir participé à Movember et d’avoir, dès lors, pu garder mon aspect très « de-chez-nous ». Première bonne surprise de la journée, qui n’en demandait pas tant (apparemment), est la rencontre fortuite avec Ged Curran, un de mes collègues du tournoi, et non des moindres. Les belges se souviendront de son passage chez nous et de son état d’esprit imbibé exemplaire. On s’embrasse tel un Hergé qui revoit Chang, et nous décidons de fêter cela avec une Heineken, faute de mieux. On décide finalement d’en prendre 6 chacun. Il faut bien ça pour avoir un peu de goût. Et je parle et je parle, et voilà que l’heure d’embarcation est enfin arrivée. Deuxième bonne surprise de la journée, nous volons en Airbus A380 ! Moi qui avais visité leurs usines l’été dernier, j’étais content de le voir terminé. Nous laissons passer les riches d’abord, puis les moins riches, puis enfin, nous embarquons avec les autres pauvres en économie. Assis côte à côté, prêt d’une sortie de secours (une de 65 sorties de secours de cet avion à 6 étages), nous prenons l’air et volons, tout doucement, vers notre destination. Inutile de vous dire que l’avion est ultra-confort, même en classe économique. On se sent comme dans une Rolls Royce, sans le bruit du moteur de la voiture, évidement. Ensuite, le doux ronronnement des hélices de l’avion m’endort, et je me réveille à l’heure du croissant, en vue de l’objectif.

Johannesburg, beau village, me voilà arrivé. Je salue chaleureusement mes collègues que je retrouve à l’aéroport et  j’y présente mes pesants et obséquieux hommages à mon umpires manager. On demande à un local de porter nos bagages jusqu’à la voiture, où  nous embarquons vers l’hôtel, ce que je ne fais évidement qu’après avoir remercié généreusement le local avec un bic et un ballon à gonfler. Le brave, il avait l’air si content… L’hôtel est tout à fait parfait. Un tantinet tapageur, voir même d’un luxe outrancier, mais je me dis que je ne dois pas être difficile et m’adapter à la situation pendant 15 jours. Je mordrais sur ma chique, et je décide de ne pas me plaindre de tout ce luxe qui m’entoure. Après les formalités d’usage, je monte me rafraîchir, avant de partir fissa pour aller siffler un match de préparation que j’avais accepté avant de savoir que les hollandais ne volent que par beau temps. Comble de contrariété, il tombe des cordes juste avant le match, inondant le terrain et le rendant impraticable. Après les trombes d’eau, la grêle !!!! Non mais je rêve : la Sudafriquie n’est pas du tout comme sur les cartes postales ou dans les albums de Tintin. Il fait mauvais, grave ! Le match débutât quelques temps après l’heure prévu, et opposait les Sud-Africains contre les Japonais. Le seul intérêt de ce match, fut qu’on décidât de l’arrêter à la mi-temps. Le waterhockeypolo n’est pas encore pour demain. Mes affaires d’arbitres sont trempés, les douches froides, le match nul et je suis fatigué. Fallait pas me croiser à ce moment-là…

Suite… quand j’aurais le temps… et si Dieu (et moi-même) le voulons bien.

 

Tome 2

Après cette deuxième douche de la journée, nous sommes rentrés à l’hôtel avec la voiture de notre officier de liaison (lisez également : l’homme à tout faire des arbitres – le pauvre). Je n’ai jamais cru que nous renterions à 5 dans cette voiture de marque Majorette, ni même qu’elle parviendra à 100 sur l’autoroute, et je parodie Coluche en guise de conversation avec le chauffeur. Les gardes de l’hôtel tiraient une tête lorsque nous nous sommes garés juste devant l’entrée de l’hôtel. Pas vraiment le style de la clientèle… Il faut dire que notre hôtel est situé en plein cœur du quartier financier de J’burg et directement relié au centre commercial le plus huppé du village. J’imagine qu’il doit être reposant de magasiner chez Gucci, Yves-Saint-Laurent ou Delvaux après avoir assisté à une conférence sur la pauvreté en Afrique. Ceci dit, nous prenons nous-mêmes ce passage marbré pour aller dîner en groupe le mercredi soir, ce qui évite l’accumulation de poussières sur mes Loaks®. Lors du repas, nous avons le plaisir de nous voir rejoints par les frères John et Peter Wright qui, en plus d’avoir inventé l’aviation, font partie des meilleurs arbitres mondiaux. Ce repas convivial nous donne directement une idée du fonctionnement des employés sud-africains. Ils rivalisent avec les fonctionnaires wallons en efficacité, si vous voyez ce que je veux dire. Notre restaurant compte un nombre incalculable de serveurs, qui brossent, nettoient, passent des plats, appellent les autres, discutent autour d’un balai, rigolent, regardent autour d’eux, etc… Mais pas un qui penserait à venir prendre commande, évidement. On a beau invectiver l’un ou l’autre groom ou faire de grands gestes des bras, un peu comme Robinson Crusoé lorsqu’il vit un bateau au loin, pas moyen d’attirer leur attention ni leur intérêt. Qu’à cela ne tienne, je me calme en constatant, de gustu (en latin dans le texte), que, contrairement à eux, la bière a de la pression. Constatation revérifiée plusieurs fois, par acquis de conscience. Finalement, l’âme et l’estomac repus, nous rejoignons heureux notre tour luxuriante pour plonger dans les bras de Morphée.

Jeudi matin, il est doucement temps de passer aux choses sérieuses. Nous commençons la journée par l’indispensable test physique, appelé communément le beep-test, du nom de son inventeur. Pour les incultes et autres sociologues parmi vous qui ignoreraient cette belle invention, à rendre jaloux les plus zélés des tortionnaires nazis, le principe est de courir des allers-retours entre deux points, séparés de 20 mètres, arrivant à l’autre point lors du « beep » sonore, le ritme de ce dernier s’accélérant au fur et à mesure du temps. Chaque arbitre doit atteindre un certain niveau, sous peine de se voir remballer fissa vers son pays dans l’emballage d’origine. Et croyez-moi, on ne rigole plus de nos jours. Pas question de mettre des piles bon-marchés pour ralentir la machine, faut assumer ! Nos Umpires Managers (2) nous invitent même à arriver un niveau supérieur au nôtre, par solidarité pour celui qui devait en effet atteindre le palier 10. Comment ? Solidarité ? Et puis quoi encore ? Bande de Bolchéviques ! Mais bon, bibi décide de tenter le coup, question de pousser la flatterie jusqu’à la flagornerie vis-à-vis de mes supérieurs. Et quelques minutes après, « ouf », me soulage-je (vous savez que vous pouvez dire une seule fois le « je » ?). L’objectif est atteint, comme la tarte du même nom (je vous laisse réfléchir sur celle-ci). Mais à quel prix ! Nous nous sommes rendus compte lors de cette promenade matinale que nous étions à une altitude de 1700 mètres, et que l’air y est beaucoup plus rare que dans les pays civilisés comme le nôtre, qui vivent à hauteur mer. Nous sommes donc tous hors d’haleine, tentant de respirer comme un fumeur fidèle de Gauloises Caporal en fin de vie. Je n’ai jamais cru qu’on pouvait avoir mal aux poumons à ce point… Mais bon, je suis satisfait d’avoir réussi ce teste physique, et ce grâce à des mois de dur labeur et d’entrainement et au prix d’innombrables sacrifices gastronomiques (honte à ceux qui ont souri lors de cette dernière phrase).

Rentré dans notre splendide hutte, nous déjeunons et passons directement au briefing arbitral. Ce briefing a été précédé de 3 mois de discussions et d’échanges de vidéo sur une page Facebook spéciale, créée par l’un des Umpires Manager à notre attention. Je n’ai jamais eu autant de préparation pour un tournoi, mais j’avoue que le niveau du briefing qu’on reçoit finalement au tournoi en est considérablement grandi. Impressionnant. Awareness – Recognition – Action, tel est le mot d’ordre du tournoi. Suffit de l’appliquer maintenant. Ce sera un « morceau de gâteau », comme disent les rosbifs. Deux heures de palabres, de vidéos, de discussions après, nous passons à la distribution des équipements, radios, badges, etc. Sachez qu’un arbitre reçoit à peu près 10 polos, pulls ou chemises par tournoi. Un vrai cauchemar pour ma femme de ménage…  Nous voilà fin prêts, et quelques heures après, nous faisons honneur aux bovidés de façon bleue, saignante ou à point, avant de rentrer dans nos magnifiques pénates.  

Nous avons, ce vendredi, une activité plutôt inédite pour le corps arbitral : un briefing high performance team building machinchouette. S’cusez du peu. J’avoue m’y être rendu sceptique, comme la fosse du même nom, et avec des pieds de scaphandriers. J’ai eu tort. Nous avons reçu une formation fantastique et extrêmement intéressante, ainsi qu’une activité sensé créer un esprit d’équipe vraiment efficace. Top ! Il faut bien entendu toujours incorporer dans ce genre de discussions existentielles, un petit film d’un conférencier américain, avec de grandes dents blanches, mâle blanc d’une trentaine d’années, s’adressant à un large public sans pense-bête et qui t’explique, ex cathedra, comme il a compris comment ça fonctionne la vie. Dingue. Ce genre de conférenciers youtubesques sont à la sociologie ce que Piet Huysentruyt est à la gastronomie. Une farce. Qu’à cela ne tienne, nous repartons de cette formation très groupir et fiers de l’être. Petit après-midi de repos avant le début des hostilités, ce samedi. Je serai réserve pour la rencontre Argentine contre le Japon (nous sommes 10 arbitres et il n’en faut que 8 le premier jour). Fort aise, je ferai volontiers banquette demain, à moins qu’un de mes deux collègues ne tombent malencontreusement dans l’escalier (et je ne l’aurai pas poussé, j’aurai glissé chef). Bon, je vous laisse les amis, vous avez du travail à faire.

À la revoyure !

 

Chapitre 3

Vendredi après-midi : repos. J’aime l’idée d’insérer une après-midi de repos, alors qu’on n’a pas encore commencé à bosser. Bon esprit. Je me suis mis à la rédaction de cette modeste chronique, ce qui m’a, fort modestement, bien amusé. Quelle chance que j’aime mon humour ! Cette distraction de l’esprit fut suivit, tournoi oblige, par un long moment dans la salle de fitness de notre hôtel, où j’ai soigné mon corps de bonhomme Michelin d’Apollon. J’ignore si j’ai perdu le nombre de calories qu’indiquait la machine, mais je suis scientifiquement certain de les avoir récupérées le soir même. Cette exercice fut suivi d’un indispensable repos dans la piscine de l’hôtel, situé au 6e étage avec une vue imprenable sur Jo’burg. Un peu comparable à la vue que t’as d’un HLM de banlieue, mais sans le linge qui sèche sur le balcon à côté de la parabole télé. Ce moment de détente à l’odeur de crème solaire et de rôti me ravit au plus haut point. Un lunch plus léger au poisson, précédé d’un apéro raisonnable et suivi d’un pousse-café risible termine calment cette journée car le lendemain, nous commençons le tournoi.

Samedi, début du tournoi et des choses sérieuses. L’endroit est magnifique. Le stade se situe en bordure du village de Johannesburg, dans un complexe sportif récent. Rien à dire, c’est impressionnant. Nous pouvons raisonnablement caser plus de 2.000 spectateurs selon l’organisation, 200 selon la police. L’organisation est réellement parfaite et on sent visiblement que tout le monde est heureux que le tournoi commence. Les équipes sont prêtes et à mon avis, à part une équipe de plombiers, tout le monde espère gagner le Champions Challenge. Je suis réserve lors de la seconde rencontre et mon rôle de ce jour est donc fort restreint. Grand bien me fasse, je n’ai rien contre un peu de repos supplémentaire. Et puis, être réserve est ce que je fais de mieux en Belgique aussi… Le match de la journée est indéniablement la Belgique contre l’Inde. Une superbe prestation des Red Lions que je regarde parmi les officiels avec un flegme très British, neutralité arbitrale oblige. Mais j’espérais bien secrètement que les Belges allaient renvoyer ces bouffeurs de curry à leurs night shops à coups de but empilés. Hélas, trois fois hélas, le match termina sur un match nul, m’exaspère-je (comme le légume du même nom). La journée se termine gentiment et sagement après les quatre premières rencontres. Retour hôtel, on se debrief, on s’analyse, on se congratule et on se félicite, surtout moi. Nous recevons les désignations pour le lendemain, et j’ai le plaisir de siffler l’Argentine contre le Canada. Reste à savoir si ce sera un plaisir partagé avec les joueurs… Mais ça se sont ces soucis qui s’assument sans stress (répétez cette phrase huit fois sans respirer).

Ce dimanche, le match d’ouverture est une rencontre spéciale. L’Argentine et le Canada faisant partie du même continent hockeyistique, ils sont contraints de jouer de nombreuses fois les uns contre les autres pour se qualifier pour les grandes compétitions (JO, Coupe du Monde, …). Et à chaque fois, une des deux équipes est contrainte de rester sur la touche, frustrée, ou de passer par n’onéreux et aléatoires tournois qualificatifs pour se qualifier. Dès lors, on peut raisonnablement dire qu’ils ne passeront pas leurs prochaines vacances ensembles, comme dirait un journaliste sportif RTBF-iste. La poignée de main d’avant-match entre les capitaines me faisait penser à celle d’Olivier Maingain avec Bart De Wever. Dégoulinant de sincérité… Le match était d’ailleurs tendu comme une négociation politique, mais avec, par contre, des gens intelligents. Ceci dit, j’avais le plaisir de l’arbitrer avec Ged Curran, le très sémillant et inimitable arbitre écossais, dont j’ai déjà vanté les qualités. Je ne m’étendrais pas sur le déroulement de la rencontre, cette chronique étant peut-être traduit en Québecquois, mais sachez que l’Argentine gagne avec un score de 3-2, après avoir été mené. La collaboration entre arbitres fut quasi parfaite, entre autre grâce à nos radios à micros ouverts (avec une tige de l’oreille jusqu’à la bouche), qu’utilisent beaucoup trop abondamment les présentateurs de téléréalité. Pas mal ces machins. Faudrait qu’on s’en procure également en Belgique lors de la prochain période d’abondance (qui ne devrait pas tarder, je crois). Seul défaut des micros ouverts, est que l’on entend de temps en temps la respiration rauque, profonde et désespérée du collègue lors d’un sprint de ce dernier. « It was the wind », me dit-il dans la langue de J.K. Rowling. Ben tiens…

Pour couronner cette excellente journée, la Belgique étrille les polonais 7 à 3. Superbe match qui contribue à ma bonne humeur de cette journée, qui sera suivi d’une journée de repos. Enfin ! Convenez que j’ai bien mérité de me reposer un peu, non ?

Lundi 28 novembre, réveil à 6h30 pour cette première journée de repos. Quelle idée ?! Je descends au petit-déjeuner où la table des arbitres est fort taciturne. Nous sommes tous un peu grumpy à cause de l’heure matinale, mais le café et la perspective de participer à une excursion dans un parc safari dans les environs nous réveillent petit à petit. Le parc de 1800 hectares est magnifique. On y trouve tous les animaux exotico-africains, hormis les éléphants. Une splendide matinée. Etant d’une grande famille de chasseurs, j’ai découvert avec plaisir les animaux qui se cachaient derrière les nombreux ornements de cornes qui décorent nos murs le long de l’escalier. Les animaux se succèdent, en semi-liberté, dans de grandes étendues. Les fauves (Lions, Guépards, hyènes, …) sont maintenus dans des parties séparées entre elle par de grandes grilles électrifiées. Et je vous assure qu’on a beau être séparé par la vitre de notre véhicule, on se retient de faire un pied de nez au Lion qui vous regarde intensément, voire de faire le malin face au rhinocéros qui s’avance vers vous avec ses trois tonnes de prétention. Respect moi j’vous dis. Nous terminons la visite de ce beau parc par la cage aux reptiles et la « nurserie », endroit privilégié où les jeunes fauves sont éduquées en cages avant d’être relâchés quelques années plus tard. Un peu comme le Zoo d’Anvers, mais sans la gare à côté. Grande visite et superbe moment de détente africaine.

Demain, j’entame avec un Canada vs. Japon, avec Raghu Prasad, un très sympathique collègue indien, dont je n’ai indiqué qu’un dixième de l’entièreté de son nom de famille. To be continued.

 

Volume 4

Notre journée de repos de ce lundi se termine par une réunion entre arbitres, assistés par notre high permance video manager. Nous avons en effet, au-delà de nos deux managers d’arbitres, un préposé à la vidéo qui analyse toutes les rencontres en temps réel et nous fait une analyse vidéo, phase par phase, qui est déjà à notre disposition lorsqu’on sort de la douche. Cela nous permet de savoir directement si les joueurs nous ont hurlés dessus à juste titre (et encore), ou uniquement par principe ou par habitude. Cela permet également de revoir les décisions importantes avant notre debriefing par nos umpires managers (high performance aussi, c’est très tendance comme terme), qui peuvent dès lors limiter leur discussion à la gestion du match et à la présentation et la communication. Sachez donc qu’à l’instar des joueurs, les arbitres ont un programme d’après-match plutôt chargé dans l’heure qui suit la rencontre. Après, on déstresse comme on peut, ou « comme il faut » dirait Michel Dardenne… Avec toutefois à l’étranger une certaine modération qu’on ne trouve pas toujours dans le championnat belge. Mais je m’égare (du midi). Revenons à nos moutons. Le briefing de ce lundi soir, d’une bonne heure, reprend l’essentiel du briefing reçu avant le tournoi et on parcourt et analyse ensemble les phases les plus marquantes de tournoi. Musique à l’appui, avec ralenti et tout et tout. C’est beau la technologie moderne. Les appareils utilisés sont siglés d’une pomme entamée. Étant satisfait du résultat, je rends donc hommage à Steve Jobs, qui, finalement, n’était pas si mal comme décorateur et designer. Juste dommage qu’il n’était pas informaticien. Ceci étant dit, les clips nous ont remis sur le droit chemin et nous sommes prêts pour prester de façon (encore plus) professionnelle. J’approuve. On termine la soirée par un restaurant indien, ce qui est évidement absolument abominable. Not spicy ? Really really really ? Bandes de salauds ! Je ne vois vraiment pas l’intérêt de pimenter à ce point la nourriture, si ce n’est que pour masquer que mon poulet curry n’est qu’un ragout de chien mariné dans le Gange pendant 15 jours. Si j’avais envie de prendre une soupe de tabasco, je le demanderais comme tel. Tsss, je comprends mieux pourquoi Ghandi passait son temps à faire des grèves de la faim. Ben tiens. Nous quittons le restaurant l’estomac explosif, non sans avoir maudit les serveurs jusqu’à la 10ième génération.

Mardi 29. Le Canada contre le Japon, mon match, est la premier de la journée et a lieu à l’aube, empire du soleil levant oblige. Il m’est interdit de trop divulguer par rapport à la rencontre, cette humble chronique pouvant être lue outre-Atlantique et pacifique, mais je peux vous assurer que ce match était tout, sauf pacifique. Les canadiens, dont on connait la qualité à travailler le bois et les arbres, ont en effet eu maille (comme la moutarde du…) à partir avec les japonais, qui jouent un hockey très rapide. Ces derniers ne sont certes pas grands (il n’y en a que deux de l’équipe dont la taille dépasse mon genou), mais ils sont très mobiles. Le match fut intense. Score final : 2-1 pour le Japon. Les deux équipes furent satisfaites de l’arbitrage après la rencontre, ce qui fait plaisir. De toute façon, ils savent bien qu’ils ne doivent pas critiquer l’arbitrage dans ce genre de tournoi car, comme le disait Georges Lucas : « When you attack the umpire, the umpire strikes back (en anglais dans le texte). Donc, respect.

Le match terminé, je reste bien sagement sur place pour soutenir mes collègues et regarder évoluer les belges contre nos hôtes, les Sud-Africains. Une très belle rencontre, que les aficionados d’entre vous auront suivi sur le world wide web. Les belges ont mené, dominé, puis plié, mais point rompu. Score final, 2-1 également, après un superbe match riche en occasions. La journée fut longue et je remercie grand-mère, qui fait du bon café, de m’avoir tenu éveillé si longtemps. Ceci dit, je remarque que malgré la qualité de l’accueil au stade, les locaux qualifient de café un espèce de mélange de granulés et d’eau chaude, que je n’aurais même pas préféré à l’ersatz de chicoré qu’on buvait pendant la guère. Dur dur pour quelqu’un comme moi qui dispose dans sa chambre d’hôtel d’une véritable machine à Nespresso avec capsules appropriées et qui est, souvent, comparé à Georges Clooney. Who else ? Ceci dit, nous rentrons en fin de journée à notre hôtel pour bénéficier d’un repos plus que mérité, précédé d’un repas gastronomique à un prix idem, à une lettre près.

En parlant de repos, la journée qui suit, ce mercredi 30 novembre courant, en fut une. Il se peut que je vous donne, bien involontairement, l’impression dans cette chronique que ce genre de tournoi se compose essentiellement de repos pour les arbitres. Vous auriez tort ! Mais pas tout à fait… Ce mercredi est consacré au repos de l’esprit et nous partons à la propriété de vacances d’amis arbitres internationaux, qui se situe le long d’un lac formé par un barrage à 2000 mètres d’altitude. Le lac est immense est n’est accessible qu’après multiples passage à travers de portes blindés de chez blindés et C°. On passait plus facilement vers Berlin-Ouest à la belle époque qu’on n’accède aux propriétés qui se situent le long du lac. Mais l’Afrique du Sud est ainsi faite, désormais. Un magnifique pays, avec des gens très accueillants qui t’ouvrent grand leurs portes. Mais si tu risques de rentrer non-convié et à côté de la porte d’entrée, tu t’accroches au fil de fer barbelé, tu te fais mitrailler, mordre par un chien, découper aux copeaux de verres ou, pire, tu ressembles à Claude François en touchant un des fils. C’est très « Warning », n’accède pas à mon immobilier qui veut ! Mais, muni de la bonne couleur (de peau) et du mot de passe, nous accédons à cette propriété qui ferait pâlir de jalousie un milliardaire russe domicilié à Saint-Tropez. Exagère-je ? (comme ça se prononce) Si peu… Je ne voudrais pas refaire la politique du pays, mais force est de constater qu’il y a plus de gens à la peau peu pigmentée que de gens ressemblant à Michaël Jackson jeune, dans cet ensemble de villas au bord du lac. C’est ainsi, « on est comme on nait » dirait la baronne de Rothschild. Soupir… Mais voilà que nous débarquons, qu’on allume le barbecue et qu’on met le hors-bord à l’eau pour une promenade sportive sur ce lac immense. Je me détends, cheveux aux vents et une bière en main, dans un des sièges en cuirs de ce bateau à moteur lancé à pleine puissance et me dit : « Au fond, il en faut peu pour être heureux ». Sacré moi va !

Cette journée de repos continue de la meilleure façon avec un barbecue copieux, rappelant la fin des albums d’Astérix, en moins frugal, et un retour en bus assez calme, digestion oblige. On s’arrêt un instant au marché local, pour acquérir des objets d’art locaux, après un marchandage où le vendeur me sert dix fois la main, me traite cent fois de « my friend » et me dit mille fois que j’affame sa famille en rabaissant son prix. Cette conduite fortifie ma misanthropie naturelle (qui n’en demandait pas tant depuis le dernier album de Céline Dion). Bon cœur (cela me perdra), j’achète pour quelques roupies des breloques en caillou ou en bois représentant un animal quelconque, que je ne manquerai pas de mettre sous le sapin à Noël. Vous n’imaginez tout de même pas que je vais mettre ces horreurs chez moi sur un de mes meubles Louis XV ou Ikea 1er ?!  Nous quittons le vendeur en larmes, malgré le fait qu’il ait gagné de quoi envoyer ses enfants à l’université, et rentrons à l’hôtel (fort confortable, vous l’ai-je déjà dit ?). A peine arrivé, rebelote, comme le jeu…, nous avons une réunion vidéo et préparation des journées à suivre, avec élimination directe et shoot-out en cas d’égalité (liberté, fraternité). Le groupe est soudé, concentré et l’attention se focalise sur ces derniers jours de tournois, où l’enjeu est décuplé et va de pair avec la tension des joueurs. Nous sommes prêts comme des scouts.

Jeudi. La Belgique gagne 4-0 contre le Canada et se qualifie pour la demi-finale. Je suis réserve au second match et j’écris cette chronique. Pour le reste, je ferai confiance à ma prochaine inspiration pour trouver un quelconque autre point d’intérêt dans cette journée. D’ici là, soyez sages.

 

Paragraphe 5

La journée de jeudi se termine par un repas convivial entre arbitres, dans un restaurant typiquement africain sur la place – huppée – Nelson Mandela. Pas de sauterelles grillées, de manioc écrasé au bâton par les femmes du village, de vers bouillis, de foie de mygale, de cervelle d’éléphant ou de serpent vivant sur table. Non, le resto a fort heureusement adapté ses menus aux estomacs, yeux et sensibilités des civilisés. Nous engloutons dès lors gaiement des steaks d’autruche, des filets d’Okapi, du crocodile du Nil, du ragout de bison et de poisson divers. Tout cela accompagné de divers légumes et féculents qui paraissent lavés et cuits. Que demander de plus ? Rien, ce fut parfait … jusqu’au moment où quelques serveurs ont laissé les assiettes de côté pour entamer un concert très local dans le restaurant. Et voilà que je te tambourine les oreilles en chantant des chansons africaines à deux mètres de bibi, au moyen de plusieurs tambours puissants à la sonorité appuyée. Plus moyen de s’entendre. Pire, les dames commencent à danser, ou plutôt à se déhancher à côté de moi, nous invitant, m’invitant (!) même à les rejoindre. Non mais, je rêve ! Je m’insurge. Le dernier Tzigane qui est venu me bassiner les oreilles dans un resto italien au moyen d’un violon désaccordé s’est retrouvé le lendemain dans un charter direction case départ. Je cherche à approcher les tambours avec mon couteau aztèque en espérant trancher ces peaux de tambours. Pauvres animaux. Déjà qu’on les a tués, maintenant on leur fait la peau post-mortem pour entonner de si horribles musiques. Vous imaginez bien qu’en plus, ces stangers-in-the-night africains tapent leurs instruments juste à côté de notre groupe, en insistant. Moi qui estime, en toute objectivité, qu’on n’a rien fait de bien en musique jusqu’à JJ Goldman, et que depuis lors, c’est tout aussi pitoyable. J’envie la surdité de Beethoven (pas le chien) et même la mortalité précoce de Mozart. C’est avec un estomac repus mais des tympans abimés que je quitte l’établissement.

Vendredi. J’arbitre la rencontre Malaisie contre le Japon. On s’attend au clash. Un peu comme si on lâchait les joueurs de baby-foot de leur barre. Mais rien n’y fit, nous avons bien mené cette rencontre, distribuant peu généreusement mais efficacement nos bristols. Score final, 2-1 pour la Malaisie, au plus grand plaisir de son prince, qui était présent. Vous pourrez connaître son nom en vous asseyant sur votre clavier d’ordinateur. L’épellation sera correcte. Mais bon petit match. J’en suis heureux, c’est le principal. Probablement plus que le coach du Japon, dont l’équipe, ambitieuse, est réduite à jouer pour la dernière place. Il risque donc d’être saké (cela fait une semaine que j’essaie de la placer finement, sans succès comme le constaterez…).  Mais on verra. Rira bien qui harakirira le dernier.

Je vais devoir raccourcir mon intervention, le temps m’étant compte. Je dois en effet, en ma qualité de « kitty maëster » ofte gardien des finances collectives de l’équipe arbitrale, soigner pour les cadeaux envers nos bienheureux umpires managers. Ces cadeaux devraient leur montrer notre gratitude et, accessoirement, assurer ma future carrière. Avec le programme chargé que nous avons en cette fin de tournoi, ayant épuisé la majorité de nos journées de repos avant l’entame de celle-ci, je crains ne pouvoir vous tenir le crachoir plus longtemps. J’écourterai donc cette chronique, que je terminerai à mon retour, au pire des cas, en vous laissant cette version 5 raccourcie.

Je m’en voudrais toutefois de vous laisser sans un extrait d’une de mes brillantes interventions, visible en images en direct sur de nombreuses chaines internationales et vues par des millions de téléspectateurs. Bon d’accord, c’était sur Arte Sport Afrique du Sud et la Médiamétrie a indiqué une demie douzaine de spectateurs, mais tout de même, c’est pas mal en image, non ?

greg

Sur ce, faute de temps, je décroche le fil. A la question si je reviendrai vers vous pour terminer cette aimable chronique sur mon tournoi, j’acquiesce (d’épargne).

Vive la Belgique et bonne chance à eux en finale !!!!!!!!!!!!!!!!!

alinéa 6

La fin du tournoi approche. La fatigue commence à se faire sentir. Les chaussettes aussi. Au programme de ce samedi, rien de moins que les deux demi-finales du tournoi. L’une d’entre elle oppose le pays hôte, l’Afrique du Sud, à l’Inde, et l’autre oppose la Belgique à l’Argentine. Incontestablement les quatre nations qui ont produit le plus beau hockey lors de ce tournoi. Les arbitres désignés pour cette rencontre affutent leurs sifflets, polissent leurs cartes et règles leurs chronomètres. La tension monte. Il faut dire que la rencontre Afrique du Sud vs. Inde est un peu particulière. Ce pays s’est qualifié pour les Jeux Olympiques en gagnant la Coupe Africaine des Nations, mais le comité olympique sud-africain a décidé que l’équipe devait se qualifier pour la finale de ce tournoi, faute de quoi elle renoncerait à sa qualification directe !! Imaginez la déception des joueurs qui doivent une fois de plus tout donner pour se qualifier. C’est trop injuste, dirait Caliméro. Tout ceci essentiellement pour des raisons politiques, ce sport n’étant suffisamment « United Colors of » en Afrique du Sud, du moins aux yeux des dirigeants de leur comité olympique, partisans du politiquement correct et sauvegardons les apparences. Et je n’ai pas peur d’assumer mes propos (j’ai juste demandé de retarder la publication de la présente jusqu’à ce que mon avion ait décollé).

L’Afrique du Sud échouera malheureusement pour elle aux portes de la finale, mais terminera son tournoi en obtenant une superbe médaille de bronze dont elle peut être fière. Hélas pas assez pour s’assurer de manger du rosbif à la menthe en août prochain.

Cependant, et malgré l’altruisme profond qui me caractérise, ceci n’est pas le plus intéressant. Revenons à nos belges et à leur parcours. Elle devait affronter l’Argentine, 8e mondiale, dans une demi-finale qui s’annonçait explosive. Les deux pays se connaissent bien, surtout depuis que 6 à 7 des joueurs internationaux argentins évoluent en Belgique, terre d’accueil. L’attrait de la qualité du championnat belge fait bon ménage avec la dévaluation des pésos argentins… Les belges entament la rencontre avec une réelle intention offensive. On se dit qu’ils vont les mater, comme le thé argentin du même nom. Cependant, ce sont les argentins qui, deux fois, mènent au score avant de se faire rejoindre par les belges. Match nul au bout du temps réglementaire et des prolongations, nous commençons donc les « shoot out ». Cette série de tirs au but a pour but de séparer un gardien et un attaquant d’une vingtaine de mètres, et de donner 8 secondes à l’attaquant pour marquer un but. C’est très spectaculaire et cela a un côté duel du Far-West passionnant. Cependant, le gardien belge, David Van Rysselberghe, se blesse en arrêtant la troisième tentative argentine. Il a l’épaule déboitée. Et pas moyen de remplacer le gardien. C’est alors que nous assistons à une dramatique et héroïque prestation du gardien belge, qui, à l’instar de Mel Gibson dans l’Arme Fatale, se fait remettre l’épaule, se la redéboite au prochain essai, se la fait remettre, pour se la redéboiter dans le 5e essai des argentins, tout en faisant un arrêt phénoménal. Extraordinaire ! Les spectateurs ont assisté ébahis et le sang glacé aux « reboitages » successifs de l’épaule (excusez-moi si le terme n’est pas très médical, j’ai arrêté de regardé Dr. House, le trouvant trop humain à mon goût) du gardien. Un peu comme Rambo qui se recoud sans broncher son épaule, le gardien se remet. Nous n’assistons plus à un match de hockey. Silence dans l’arène. L’équipe belge, galvanisée par son gardien, aura à cœur de lui rendre honneur en crucifiant, de façon figurée cette fois-ci, le gardien argentin. But !! La Belgique gagne les demi-finales contre l’Argentine ! Splendide exploit !! Don’t cry for me Argentina, comme le chantait cette charmante dictatrice argentine (qui faisait plaisir à son peuple affamé en lui montrant son dernier manteau en vison du balcon de son palais), mais c’est la Belgique qui se mesurera à l’Inde en finale !!

La dernière journée du tournoi est riche de quatre rencontres de classement. J’arbitre pour ma part un beau duel entre la Malaisie et la Pologne pour les places 5-6. Les styles étant très différents, je m’attends à un match riche en évènements. Il ne le fut pas tellement. 3-0 pour les malais. Je ne garderai comme souvenir de ce match qu’un énorme coup de soleil (zonneclash en belge), ayant oublié ma crème solaire avant de monter sur le terrain. C’est malin, j’ai l’air d’un allemand revenant d’une plage maintenant, sans les traces de marcel sur l’épaule évidement. Je suis donc contraint de passer le reste de la journée à m’hydrater au maximum, à l’eau, à la crème, au lait hydratant, au houblon, bref, faut qu’j’m’hydrate. Nous recevons nos rapports de tournois et en discutons avec les umpires manager et le directeur du tournoi en discussions individuelles. Je félicite ces derniers d’avoir trouvé tant de synonymes à « fantastique » et « extraordinaire » dans le rapport qui me décrit, et nous nous quittons bons amis, en se souhaitant bonne chance pour la suite. Place aux choses sérieuses avec la finale opposant la Belgique à l’Inde ! Cette rencontre ayant été décrite avec beaucoup de talent et de verve par bien des Pulitzers dans les journaux et sur les sites internet, d’une part, et par Thibaut Vinel, d’autre part, je ne me perdrai pas à redécrire ici l’exploit accompli par les belges. Menés 2-0 puis 3-1 par des Indiens soutenus par un large public de restaurateurs et d’épiciers, ils sont parvenus à l’emporter dans l’ultime minute grâce à un but du gantois Florent Van Aubel. Les bonnes origines ne trompent jamais… En tous les cas, c’est un véritable exploit des belges, qui se mesureront aux sept plus grandes nations mondiales lors du prochain Champions Trophy.

Je pourrai terminer cette chronique en vous racontant la fin du tournoi entre arbitres, le resto indien qui m’a bien goûté ce dimanche soir, les derniers dialogues que j’ai eu avec mon compagnon de chambrée chinois (toujours en style télégramme orale : « Me – plane – tomorrow ; you – quit  - when ? ; ok ; eat dog ? – no – ok »), la journée de repos du lundi, où j’ai admiré pour la dernière fois les africaines au bord de la piscine de l’hôtel (des jeunes africaines, bien formées, avant qu’elles ne prennent inéluctablement la forme d’un sablier) ou encore mon retour en avion, mais il me semble indispensable de terminer par un immense coup de chapeau aux joueurs belges pour leur splendide et mémorable prestation lors de ce tournoi !! Ils ont été phénoménaux, tout simplement.

 

Dixi (en latin dans le texte, pas en marque de lessive)

Gregory, ofte Linguini

 

PS : merci à Thomas Dumon pour la publication sur son blog

PS : merci aux amis pour votre soutient.

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Commentaires
E
Hey hey, <br /> <br /> tout d'abord, a Nico avec retard (mais visiblement tu n'es pas sur fesses-bouc) bon anniversaire! (petit trentenaire? si ta culture musicale dépasse Goldman et atteind Bénabar) ...<br /> <br /> A Greg: what's up, tu rentres quand? Tes chroniques sont excellentes!!! Et j'ai essayé de me mettre sur mon clavier "jj ;kfgk:jc" voila le <br /> résultat pourtant le titre (prince) manque... j'étais décu de l'experience :)<br /> A bientot!!!
M
merci merci merci<br /> <br /> A+<br /> Marc
M
Nos Red Lions te privent d'une finale... mais bon, je suis certaine que tu vas savourer cette finale et que, de ce fit tu pourras nous en narrer les péripéties dans ton "final" de La libresudafiquie!<br /> Merci de ces délicieuses "tartines" qui nous ont fait un plaisir immense.
N
cher Xavier, je répond à ta question, afin de laisser à Greg le temps de continuer la chronique, sans se soucier de nos problèmes terre à terre et secondaires<br /> <br /> L’objectif est atteint, comme la tarte du même nom<br /> <br /> va sur le site: http://www.tarte-tatin.info/<br /> <br /> Le Docteur N répond à vos questions
X
Excellent Greg.<br /> Et c'est quoi le nom de la tarte ?
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